Matin magique
«Nous ne voyons pas les choses telles qu'elles sont, nous voyons les choses telles que nous sommes.»
– Anaïs Nin |
J’ai longtemps été habitée d’une anxiété irrationnelle, mais profonde qui me polluait l’existence. N’ayant jamais vraiment connu autre chose (même jeune enfant, je criais apparemment sans raison), je pensais que tout le monde était comme moi. En fait, c’était un peu plus complexe que cela… Parfois, j’avais l’impression d’avoir une sorte de défaut de fabrication et d’être la seule personne au monde à être habitée d’une telle lourdeur. Surtout que je n’avais aucune «vraie» raison de me sentir ainsi. Mais à d’autres moments – souvent en même temps! – j’étais convaincue qu’absolument tout le monde vivait la même chose, au fond d’eux, et qu’être humain voulait dire être constamment tendu. (Oui, la partie de nous qui veut nous garder petits et malheureux utilisera tous les arguments possibles pour arriver à ses fins… même s’ils sont complètement contradictoires!)
Ainsi, si des gens se disaient heureux, je tenais pour acquis qu’ils voulaient dire «je suis heureux malgré mon mal de vivre». Ou «oui, vivre est une corvée, mais dans les circonstances, je vais plutôt bien.» Si une personne affirmait avec enthousiasme que chaque année de sa vie était encore plus belle que la précédente… Eh bien, c’était du chinois, pour moi; je ne pouvais qu’ignorer l’information, ou me dire que la personne devait partir de très, très loin, ou tout simplement me vendre l’idée que c’était un mensonge. En fin de compte, je voyais tout à travers le filtre de ma propre expérience. Et bien sûr, le résultat est que j’étais fermée à la réalité, au réel champ des possibilités. Au fin fond de mon âme, je savais bien qu’une autre façon de vivre était possible… mais c’était trop douloureux de le voir quand je ne savais pas comment y arriver.
Voici donc ce que j’ai finalement appris : non, tout le monde n’est pas comme moi. Non, tout le monde ne traîne pas d’énormes boulets… Ou s’ils en traînent, plusieurs s’en libéreront au fil du temps. Oh, la plupart des êtres humains ont connu ou connaissent un mal de vivre, il n’y a pas de doute là-dessus… Mais il y a bel et bien des personnes qui ressentent une réelle légèreté d’être, une paix pure et simple. Je le sais. Car j’en vis l’expérience, maintenant. Et je suis capable de le voir chez les autres, également.
Ainsi, quand vous avez l’impression d’être seul au monde à vivre une telle lourdeur, rappelez-vous que ce n’est justement qu’une impression et qu’à peu près tous les membres de la grande famille des humains peuvent se reconnaître de près ou de loin dans votre expérience. D’autre part, quand vous êtes certain que tout le monde se sent aussi mal que vous, ne mordez pas à l’hameçon non plus. La partie de vous qui carbure à la souffrance aime vous faire croire que la joie n’existe pas et que tous ceux qui prétendent le contraire jouent la comédie, mais ne la croyez pas. Oui, plusieurs font semblant, ou vivent un bonheur de surface, mais «plusieurs» et «tout le monde» sont deux concepts différents. Et si la liberté que votre cœur réclame est possible ne serait-ce que pour une seule personne – et pouvez-vous vraiment nier que c’est le cas? –, elle l’est pour vous tout autant.
Bon jeudi! On se retrouve lundi… :-)
Ainsi, si des gens se disaient heureux, je tenais pour acquis qu’ils voulaient dire «je suis heureux malgré mon mal de vivre». Ou «oui, vivre est une corvée, mais dans les circonstances, je vais plutôt bien.» Si une personne affirmait avec enthousiasme que chaque année de sa vie était encore plus belle que la précédente… Eh bien, c’était du chinois, pour moi; je ne pouvais qu’ignorer l’information, ou me dire que la personne devait partir de très, très loin, ou tout simplement me vendre l’idée que c’était un mensonge. En fin de compte, je voyais tout à travers le filtre de ma propre expérience. Et bien sûr, le résultat est que j’étais fermée à la réalité, au réel champ des possibilités. Au fin fond de mon âme, je savais bien qu’une autre façon de vivre était possible… mais c’était trop douloureux de le voir quand je ne savais pas comment y arriver.
Voici donc ce que j’ai finalement appris : non, tout le monde n’est pas comme moi. Non, tout le monde ne traîne pas d’énormes boulets… Ou s’ils en traînent, plusieurs s’en libéreront au fil du temps. Oh, la plupart des êtres humains ont connu ou connaissent un mal de vivre, il n’y a pas de doute là-dessus… Mais il y a bel et bien des personnes qui ressentent une réelle légèreté d’être, une paix pure et simple. Je le sais. Car j’en vis l’expérience, maintenant. Et je suis capable de le voir chez les autres, également.
Ainsi, quand vous avez l’impression d’être seul au monde à vivre une telle lourdeur, rappelez-vous que ce n’est justement qu’une impression et qu’à peu près tous les membres de la grande famille des humains peuvent se reconnaître de près ou de loin dans votre expérience. D’autre part, quand vous êtes certain que tout le monde se sent aussi mal que vous, ne mordez pas à l’hameçon non plus. La partie de vous qui carbure à la souffrance aime vous faire croire que la joie n’existe pas et que tous ceux qui prétendent le contraire jouent la comédie, mais ne la croyez pas. Oui, plusieurs font semblant, ou vivent un bonheur de surface, mais «plusieurs» et «tout le monde» sont deux concepts différents. Et si la liberté que votre cœur réclame est possible ne serait-ce que pour une seule personne – et pouvez-vous vraiment nier que c’est le cas? –, elle l’est pour vous tout autant.
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